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Impression à la demande : un éclair du nouvel ordre économique

Quand, au début de l'années 1980's, je disait à tout le monde que le vieux système de production en masse doit un jour donner le chemin à un modèle plus progressive de production à la demande, les gens le trouvaient ridicule et m'appelaient un utopiste. J'affirmais que la production d'articles en avance, en l'anticipation de la demande, devra nécessairement dilapider les ressources à cause de variations statistiques de la demande, les coûts de stockage et les pertes logistiques. Ce serait beaucoup plus efficace de produire toute chose particulière en réponse à une requête individuelle, en la livrant immédiatement au demandeur, qui irait tout de suite mettre cette chose à sa place appropriée sans aucun stockage. Bien sûr, pour les économies sous-développées, cela n'est pas une option, parce que la production à demande exige des technologies bien souples, des moyens de communication rapide et des transports robustes. Quand il prend des semaines pour contacter le producteur, puis de mois pour reproduire une article qui n'est pas demandé très souvent, et ensuite, des semaines pour la délivrer au consommateur , on ne peut pas du tout prévoir une stabilité économique. La production en masse et le stockage ont venu comme une solution naturelle, en formant une sorte de tampon entre le producteur et le consommateur pour atténuer les variations possibles de la productivité et de la demande. C'est exactement comme avec les ordinateurs, où les données envoyées à un composant relativement lent sont préalablement collectées à un tampon spécial pour éviter le déficit ou la congestion. Mais avec l'équipement devenant plus rapide, le besoin de tampons pareils est poussé à la périphérie, autant que les données peuvent être envoyées à leur destination aussitôt qu'elles sont produites. Le multiplexage et la mise en trame ont à traiter le problème de l'efficacité de communication, en combinant des flux différents de données afin de minimiser le temps morts dans la ligne. D'une façon similaire, tout article peut être produit à la demande et livré au consommateur par un système " multiplexé " de transportation utilisant des moyens rapide de communication.

L'idée n'est pas neuve. Elle vient comme une conséquence logique de la théorie économique de marxisme, et elle a été discutée à l'Union Soviétique depuis les années 1930. Plusieurs écrivains science-fiction (par exemple, Zinovy Youriev) ont dessiné une économie pareille dans leurs livres, et beaucoup de gens sont été contaminés de cette idée par les belles-lettres. Je peux seulement nourrir un petit espoir que mes discussions avec plusieurs gens ont aussi servi à la propagation de cette idée dans le monde, notamment dès la désagrégation de l'URSS, quand des anciens soviétiques se sont partout dissipés en cherche d'un morceau de pain, en portant sans préméditation des fragments disparates de l'idéologie progressive où qu'on aille.

Bien sûr, on ne peut vraiment penser de la domination de la production à la demande sous le capitalisme. Le marché est un mécanisme très gaspilleur de distribution, et on a besoin des structures tampon pour stabiliser l'économie capitaliste. Mais le nouveau est toujours né en dedans de l'ancien, et je considère la publication à la demande, qui se développe intensivement aujourd'hui, comme un prototype du nouvel ordre économique. Par une coïncidence étonnante, c'est avec l'exemple de la publication de livres que j'illustrais mes théories en les années 1980. A ce temps là, on avait de problèmes avec la procuration de livres nécessaires, tandis que beaucoup de livres encombraient les rayons de librairies sans aucune chance de trouver son lecteur. Bon, je disais, pourquoi ne pas tenir prêt tout ce qui est nécessaire pour imprimer le livre et ne pas faire les gens envoyer leur ordres au éditeur, pour que le nombre de copies imprimées répondrait à l'intérêt lecteur ? Peut être, cela serait assez difficile à ces jours là, grâce à des technologies lourdaud d'imprimerie ; Mais il est bien possible aujourd'hui, quand tout ce dont on a besoin pour qu'on tienne un livre prêt à imprimer n'est seulement que quelques cent mégaoctets sur le disque dur. Avec les dispositifs modernes qui permettent le stockage de beaucoup de téraoctets, cela n'offre aucune difficulté à garder des millions de livres, et virtuellement tous les livres possibles. Le développement pratique de ce système est limité par l'économie de marché ; en sa forme complète, il résulterait en une bibliothèque compréhensive, dont chacun pourrait obtenir gratuitement le texte nécessaire ou son fragment.

Le même système va nécessairement pénétrer toute sphère d'affaires, aussitôt que la production devienne contrôlée par l'ordinateur et la reproduction de tout article particulier soit réduite à une simple commutation de programme. L'industrie des matières premières est le goulet d'étranglement pour la production à la demande, mais ce problème peut surement être levé en cours de développement technologique qui va trouver les pratiques efficaces d'affinage et de recyclage.


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