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La fin du mythe GULAG

Les contes de la terreur staliniste en 1930s et 1940s sont, pour ne rien dire de plus, arbitrairement exagérés. A l'Union Soviétique d'avant la guerre, le nombre de prisonniers n'était pas supérieur à ce de n'importe quel autre pays de ce temps, et les conditions de leur existence sont peu probables d'être pire qu'en Angleterre ou les Etats-Unis. C'est beaucoup plus tard, après la mort de Staline, que le système pénitentiaire de l'URSS a devenu obsolète, comparé à ce des pays capitaliste majeures ; mais ce retardement était plutôt le résultat de la guerre froide et la pression économique forte de l'extérieur que une tendance intrinsèque de la société socialiste : le pays ne pouvait tout simplement dépenser trop sur l'amélioration des conditions dans les prisons et camps.

Le nombre moyen de prisonniers a toujours resté au niveau de 2-2.5 % de la population totale. Comme dans les pays européens et les Etats-Unis, la plupart d'entre eux était les criminels ordinaires condamnés selon la loi existante. J'ai connu des personnes qui se déclaraient d'être victimes de la terreur staliniste, quelques mes parents inclus. Autant que je peux juger, ils ont violé tout à fait la loi, et ils ont tous été puni en conformité de la loi. C'est une des fonctions de tout état, préserver son intégrité en imposant des certains restrictions formelles à l'activité de ses citoyens.

Évidemment, les normes de droit en l'URSS devaient être différentes de la loi des pays capitaliste, et il serait absurde de réviser chaque procès individuel dans une cour bourgeoise. Par exemple, toutes sortes de spéculation sont bien normales pour un bourgeois, mais elles vont violer les principes fondamentaux de l'économie socialiste, et donc elles devraient être traitées par l'état socialiste comme des crimes. Mais quand l'état socialiste supprimait l'initiative privée selon ses normes juridiques, toute la bourgeoisie s'est mise à hurler de l'infraction aux droits de l'homme. Sans détour, ceux qui luttaient contre le régime soviétique étaient criminels du point de vue de ce régime, mais ceux qui profitaient de leurs actes ne les considéraient pas comme criminels, en blâmant plutôt le régime même.

C'est tout évident en soi, rien qu'une rationalité banale. Cependant, l'opinion publique de l'URSS pendant ses dernières années a été toujours manipulée par la propagande bourgeoise, et beaucoup de gens ont cédés à l'énumération épouvantable de noms et des descriptions pittoresques des camps de concentration soviétiques. Toute comparaison avec le reste du monde était scrupuleusement déjouée, et les faits étaient ainsi transformés en la forme la plus méprisable de mensonge, avec des fragments de la réalité spécialement arrangés pour fausser le tout.

Aujourd'hui, la vérité va trouver l'expression publique, bien que timide. Dans Moskovskaya Pravda, un quotidien semi-officiel du gouvernement de Moscou, dans l'issue du 28 juillet 2001, on voit un article par Eric Kotlyar, qui a comparé le nombre de prisonniers et leurs conditions de vie en Russie moderne et en l'ancienne URSS. Étonnamment, le pourcentage des prisonniers en Russie est presque le même qu'aux temps de Staline, mais vie des prisonniers s'est aggravée beaucoup après la restauration du capitalisme. Comme Kotlyar écrit, le taux de mortalité dans le GUIN (l'analogue moderne du GULAG) est si haut qu'un chef de n'importe quelle prison staliniste aurait été immédiatement écarté, à la toute première inspection. Il est beaucoup plus facile de mettre des innocents en prison aujourd'hui qu'il était pendant la terreur staliniste fabuleuse.

On peut s'étonner seulement que les autorités soviétiques sont parvenues à maintenir le GULAG si petit, et le système pénal si tolérant, en les conditions d'avant la guerre et pendant les premières années après la guerre, avec toutes ces activités subversives des pays capitalistes les plus riches, avec la mentalité publique si primitive, avec la corruption idéologique tout-pénétrante. Le fait que, malgré tout, l'Union Soviétique a existé pendant 70 années, au lieu de quelques mois, et qu'elle est devenue un des pays les plus puissants du monde ne peut être attribué qu'à la vérité profonde de l'idée communiste.

Bien sûr, il y avait ceux qui ont été mis dans la prison par erreur, ou par la manigance ; on avait aussi un certain pourcentage des prisonniers politiques. À cet égard, l'URSS n'était pas différente des pays capitaliste principaux. La seule victime innocente est déjà une tragédie. N'importe quelle machine pénale est bien vulnérable grâce à sa rigidité essentielle ; des vils gens peuvent la manipuler. J'ai connu ceux qui ont été envoyés à Kolyma pour rien, du seul préjudice, pour une encore précaution. Mais ils ne s'en plaignaient, ils ne blâmaient le socialisme, et beaucoup d'eux restaient toujours des vrais communistes malgré les épreuves rudes, en faisant tout pour améliorer la vie du peuple, même au coût de leur propre vie. Comparez-les à ceux qui crient de la terreur communiste, mais qui sont toujours parvenus à maintenir leur richesse et santé, retournant à leurs activités criminelles après emprisonnement ; c'est ceux derniers qui ont finalement démoli l'URSS, pour établir des nouveaux états capitalistes sur les os des millions de gens privés d'absolument tout. Un capitaliste n'admettrait jamais que, si quelqu'un meurt par la famine mille kilomètres au loin, sa mort n'est qu'une des crimes de l'économie capitaliste ; un bourgeois protesterait si quelqu'un l'appelait un meurtrier. Oui, il n'a égorgé personne, il a tout simplement étranglé des gens économiquement, en ne pas les permettant de vivre.


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