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Sur le crime

La seule approche sérieuse à l'élimination du crime, c'est à éliminer ces racines, son milieu nutritif, en le faisant inutile. Quand on peut faire son bien-être par le pilage des autres, on est tenté à commettre tout crime, et donc on est prêt à devenir criminel, dans des circonstances favorables. Au contraire, si aucun acte criminel ne peut donner du profit, il n'aurait pas de motif pour le commettre.

La majorité absolue de crimes ont des visées sur redistribution des biens, avec une personne essayant s'emparer de quelque chose qui appartient à un autre par tous les moyens, le meurtre inclus. Traditionnellement, l'aspiration au pouvoir prend la seconde place, mais elle n'est normalement qu'un dérivé de l'argent. S'il n'y a ni de la propriété ni de profit du pouvoir, que peut le meurtre changer ? Même si l'on admet que les criminels sont tous aliénés, l'élimination de la chasse folle de l'avantage pourrait considérablement réduire le risque de devenir fou.

Evidemment, les classes au pouvoir ne sont pas très intéressées en la suppression du crime comme tel ; on ne poursuit que des criminels individuels. Mais cela libère seulement l'espace pour des autres criminels, et ainsi à l'infini. C'est le jeu bien connu des voleurs et des flics décrit par Eric Berne.

La culture fondée sur la propriété, connue sous le nom de la civilisation, commence par le crime et finit par le crime ; le crime est dans son cœur. Le premier acte de l'appropriation est déjà l'acte de pillage, parce que l'on prétend d'avoir le droit exclusif à ce qui appartient à l'humanité entière.

Ce n'est pas étonnant que la société capitaliste moderne soit imprégnée du crime, en étant essentiellement dépendante. Le capitalisme est intéressé à reproduire toujours l'atmosphère du crime, et c'est pourquoi tous les média et toute l'industrie de l'divertissement s'appliquent à persuader les gens qu'il n'y a pas plus attractif que le crime, sauf le sexe peut être ; un mixe de tous les deux, c'est un vrai blockbuster. Il faut que les esclaves vivent en peur, pour les faire plus obéissants. Ceux au pouvoir avancent le mythe du " droit " comme un système social qui empêche le mal d'inonder la vie de gens, et les gardiens du capital prétendent à défendre les intérêts de tous. On fait les gens croire que la destruction de ce système " protecteur " résulterait en chaos, et c'est pourquoi il faut préserver la société traditionnelle, n'importe que mal elle est organisée, à l'intention seule de la stabilité…

Sans doute, si l'on assume qu'il n'y a pas d'autre organisation sociale que le capitalisme, sa destruction put sembler une catastrophe. Pour le bourgeois, qui ne peut pas imaginer son existence sans la propriété, toute tentative à éliminer la propriété sera comme le pilage. Elimination de la légalité bourgeoise ruinerait le droit " légal " d'une personne à approprier le travail de l'autre. Quand un criminel pile quelqu'un, cela ne menace pas le système, restant toujours le problème personnel, tandis que tout atteint légal aux droit sanctuaires du propréteur serait une poussée contre la classe entière de propréteurs, et donc un crime beaucoup plus sérieux dans les yeux d'un apologiste du capitalisme.


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