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La culture et l'anti-culture

Il y a deux lignes opposées dans le développement de la culture et la spiritualité humaine. Par la définition même de la spiritualité, elle pousse les gens à l'extension du domaine de l'assimilation consciente jusqu'au monde entier, en les rendant plus universels. Mais ce développement n'est pas toujours droit, et, dans des certaines étapes du développement économique, la tendance destructive peut dominer, et cela peut mener à la dégénération spirituelle générale et même à la suppression possible de la subjectivité humaine comme telle.

Malheureusement, le niveau présent du développement culturel n'est pas assez à assurer l'immunité de la raison humaine aux reculades pareilles, et les tendances autodestructives peuvent éventuellement s'aggraver au point de pas de retour. Les humains ont déjà demi-animaux, et on peut facilement manipuler leurs instincts primitifs en les exciter au abandon complet du demi proprement humain.

Par exemple, un livre (ou un filme) qui savoure une violence exagérée, la force brutale ou une capacité supranaturelle de se débrouiller du danger, n'appelle qu'aux instincts primitifs de la survie, et il peut ainsi devenir plus attractif à une personne moyenne, parce que l'état d'instabilité permanente et du peur qui est caractéristique de la société capitaliste fait toujours les gens lutter seulement pour l'existence, en supprimant des suprêmes désirs ; en effet, les gens s'engagent trop en recherche d'un abri pour compter sur leur spiritualité, et ils ne peuvent même s'imaginer un futur libre de ce lutte animal pour la survie.

La rage de sensation dans les média est de la même souche. Pour se vendre mieux, les journaux réveillent les instincts primitifs, en prétendant qu'il n'y a rien d'autre. Les nouvelles sont comblées de crimes, de guerres, de la sale politique etc. Les libres et le cinéma avancent le culte de la force brutale. Pourquoi pas considérer, au lieu de tout ça, une personne régulière qui mène une vie consciente dans une société bien humaine qui va peu à peu évoluer dans la direction d'un état mieux cultivé ? Est-ce que des histoires pareilles seraient trop ennuyeuses à vendre ? Pas du tout, le vrai motif est ce qu'elles sont trop dangereuses pour les marchands, parce qu'elles compromettent l'idée même de la lutte pour l'existence, et détruisent en fait le système social en dérivé.

Les média et la plupart des arts cultivent une subculture spécifique qu'on appellerait plutôt anti-culture pour son hostilité à tout rayon de la raison. Mais cette subculture n'absorbera jamais la culture entière ; des artistes, des écrivains, des savants etc. ne sont nécessairement pas bien cultivés, et ils ne sont pas différents des représentants des autres professions à cet égard. Maintenant, la vraie culture reste au fond dans la clandestinité. Je ne parle pas de l'underground officiel, qui n'est qu'encore une exemple de l'anti-culture, mais plutôt d'une présence implicite dans les produits du travail créatif et dans les actions des gens, même si ils n'avaient pas plein conscience de cette traces cachées de la spiritualité.


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