Rubaïs
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Les créateurs, les œuvres à la fois,
Quoiqu'il y a d'important, n'importe quoi...
On se suffit, des galaxies, des roses,
Sans voir qui sent et sans sentir qui voit.
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Pour tant de mal nous avons du bien-être,
Bien d’apparence de ne pas paraître.
Pas d’infini qui ne finisse pas
Par se traiter distraitement de traître.
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Les craps toujours pipé pour des bébés cracra.
Heurté, brulé, on tend obstinément les bras...
Le destin enfantin nous ouvre comme des portes,
Sans le moindre souci de ce qui en sortira.
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Le lendemain, le même que la veille.
Le jour, la nuit, toutes années pareilles.
Des pensées bien prévues, des cœurs compris...
Sous le soleil, il n’y a plus de merveilles.
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Les roses, ou les ronces, mais pourquoi ?
On fuit, ou l'on s'enfonce, mais pourquoi ?
Des doutes sans se taire et des questions sans cesse...
Je saurais des réponses, mais pourquoi ?
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